Années folles / Dijon / 2020

Il y à toujours une histoire, la trace du passage d'un autre avant soi. On reconnaît la patte d'un architecte à l'organisation générale de la maison, à certains détails dessinés avec attention. Un projet se nourrit de ce qui est là, bien fait, au bon endroit. La distribution spatiale correspond parfaitement à l'usage de la maison et à son style. Pourquoi vouloir la changer ? Comment moderniser un intérieur sans modifier sa structure ? 

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Les interventions se sont inscrites dans la continuité de l'existant, par petites touches successives, dans le style de l'époque mais revisité au goût du jour. Des sols en mosaïques endommagés ont été remplacés par des granitos coulés sur place, matériaux qui ne sont pas sans rappeler les sols des années 60.

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De nombreux éléments menuisés en chêne ont été dessinés pour entrer en résonance avec les parquets habillant les pièces de vie et les chambres. Leur traitement est épuré pour ne pas surcharger la maison. Des teintes de murs naturelles dialoguent avec les éléments menuisés et les granitos, le tout dans l'optique de créer des atmosphères chaleureuses et enveloppantes. Quelques papiers peints aux motifs végétaux ont été introduits pour rappeler ceux pré-existants et endommagés par le temps. 

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Les radiateurs en fonte ont été déposés, sablés et thermolaqués. Leurs détails crénelés typiques des années 60, ont influencé les dessins des menuiseries extérieures en chêne incorporant des doucines travaillées, des poignées de fenêtre en laiton dentelées mais aussi et surtout le meuble en métal thermolaqué noir, réalisé sur mesure et venant se loger sous la vasque jaune existante de la salle de bain. Dans chaque pièce, de telles attentions sont à noter, qu'il s'agisse des luminaires en laiton ou opaline, des prises et interrupteurs en porcelaine et métal brossé, ou encore du choix du mobilier et autres objets d'époque.